Il est l’un des cadres de l’effectif cercliste, Nicolas Lemonne revient avec nous sur la défaite à Amiens et le prochain match face au Paris-Saint Germain…

Nicolas-Lemonne

Lors de la dernière journée, vous n’avez pas réussi à vous imposer à Amiens, que peux, tu me dire sur cette rencontre ?

Je ne pense pas que ce soit notre plus mauvais match de la saison, car celui de Paris reste une référence en la matière, mais il nous a manqué beaucoup d’éléments durant les 40 premières minutes.

On n’a pas été dans le coup psychologiquement, on s’est peut-être mis trop de pression et ça a impacté notre jeu. Je pense que l’on est le genre d’équipe qui se complaît dans le rôle d’outsider, mais qui a du mal à assumer le statut de leader.

Après, si on rentre dans les détails, on aurait certainement pu mieux défendre et j’aurais pu faire plus d’arrêts, mais ce sont une fois de plus nos errements en attaque qui nous ont été préjudiciables, avec des pertes de balles qui ont permis à nos adversaires de développer du jeu rapide.

Malgré cette défaite, l’équipe reste première au classement…

Oui, et c’est ce qui est rageant. En gagnant à Amiens, ou en faisant match nul, on aurait conforté notre place de leader. Maintenant, tout se ressert et presque toutes les équipes de la poule peuvent encore prétendre à une place en play-off. 

Vous recevez le PSG samedi soir, comment abordez vous ce match ?

Comme tous les matchs, avec la ferme volonté de l’emporter. Comme je viens de le dire, le match aller contre Paris est pour moi notre pire production. On a tous en mémoire cette contre-performance et donc il nous tient à cœur de montrer que ce qui s’est passé à Coubertin (palais des sports de Paris) n’est pas le reflet de notre niveau de jeu. Si on ajoute notre match de ce week-end et l’enjeu de cette 1re phase, je crois qu’il ne sera pas compliqué de se motiver.

Que peux-tu me dire sur cette équipe ?

L’équipe de Paris est une belle équipe avec des jeunes joueurs de qualité. Au match aller, notre production en première mi-temps avait été catastrophique (12 à 5 pour Paris), avec, un peu comme le week-end dernier, un manque d’intensité en défense et une grosse inefficacité au shoot. On sait ce que l’on doit faire et surtout ne pas faire pour l’emporter. Mais ce ne sera pas simple.

Tu formes aujourd’hui un bon trio avec Olivier et le jeune Aubin, comment vis tu ce trio et cette nouvelle saison en N1 ?

Bien. Après, c’est pour moi une saison particulière, car ce sera la dernière. Même si je prends toujours autant de plaisir, comme Thomas et Romain ainsi que tous les joueurs de l’équipe. Je vais tous les citer comme ça, ils contribueront au financement de notre week-end convivial de fin d’année : Manu, Micka, Andy, Maël, JB, Gwendal, Yann, Thibaud et Alexandre. Je joue au handball depuis plus de 30 ans et ma date de péremption est proche. Et il est temps pour moi de consacrer mes week-ends à mes proches. Je leur fais subir de façon égoïste ma passion, et donc à presque 42 ans (ce sera son âge en juin 2018), ça semble être le bon moment pour arrêter et occuper différemment mes samedis. Je profite de cette interview pour remercier ma femme et mes enfants de m’avoir supporté pendant toutes ces années de pratique. Vivre aux côtés d’un sportif de haut niveau n’est pas toujours simple, ça l’est encore moins durant la phase de reconversion et le changement de statut. 

Mais bon, si la fin de carrière correspond à une petite mort, je reste bien vivant et je souhaite continuer à m’investir au sein de ce club, car après 5 années, je me sens cercliste. L’investissement sera certes différent, mais si je peux me rendre utile, ce sera avec grand plaisir. 

Donc, on peut dire que dans ce trio, je suis le passé, Olivier le présent et Aubin l’avenir.

Avec Aubin, ce qui me plaît, c’est d’être dans la transmission, car il a envie de progresser et vient chercher régulièrement des conseils. Pour Olivier, je ne peux plus rien faire (rires), à part peut-être l’empêcher de reprendre un supplément de pommes de terre au repas d’avant-match (rires encore). Il ne sera jamais un gardien académique, mais c’est ce qui fait sa force. 

Maintenant, je suis un compétiteur, et mon ambition est de jouer un maximum, et le fait que ce soit mon baroud d’honneur accentue cette volonté.