Elle fait partie des cadres de la Team CPB en Nationale 2, Elodie Royer revient avec nous sur son parcours et ses deux premières années au CPB Rennes.

Pour commencer, comment s’est passé le confinement ?

Le confinement s’est bien passé. Je travaille toujours un peu donc je suis plutôt dans un rythme normal. Nous faisons des séances presque tous les jours en visio avec mes amies Pauline, Justine et Camille pour garder la forme physique.

Malgré l’arrêt de la saison, quel bilan sportif tires-tu de cette saison ?

Un peu déçue de finir la saison comme ça, mais pour une première année en Nationale 2 pour l’équipe, je suis très contente de nos performances. L’année prochaine, on sera encore mieux j’espère. 

Et ton bilan personnel ?

J’ai trouvé ça plus intéressant pour moi ce niveau parce qu’on était un peu plus en difficulté. Donc, forcément, on y met beaucoup plus d’engagement personnel. Je suis contente de ma saison dans l’ensemble.

Revenons un peu en arrière, parle nous de ton parcours ?

J’ai commencé au lion d’Angers dans le 49 . Je connaissais pas du tout le hand de base, ils sont venus faire une initiation dans mon école primaire et après ça j’ai demandé à mes parents si je pouvais en faire.
Je suis restée là-bas quelques années. Après je suis rentrée au pôle espoir de Segré et j’ai intégré l’équipe de -18ans du lac de Maine toujours dans le 49 et pour un an ensuite le club de Nantes. Je suis partie sur Brest pour le centre de formation après le lycée et on va dire que je n’ai plus quitté la Bretagne. (landivisiau, Lesneven) et aujourd’hui je suis au CPB depuis 2 ans et très contente d’y être.

En intégrant le pôle espoirs, tu avais pour ambition de devenir professionnelle ?

Quand j’ai intégré le Pôle Espoirs, je ne savais pas vraiment ce que c’était et ce qui m’attendait. J’étais là seule à faire du hand dans ma famille donc j’étais un peu déconnectée de tout ça. Je n’avais pas nécessairement l’ambition de devenir professionnelle au départ. Après oui, j’aurais aimé y arriver pour réaliser un rêve de jeune fille.
Quand je suis rentrée au Centre de Formation du Brest Bretagne Handball ça été un peu compliqué au départ. Je suis arrivée avec une blessure aux croisés du genou pour la deuxième fois, puis le club a déposé le bilan donc ça a compliqué un peu les choses. Après, on a repris le flambeau avec les filles du Centre de Formation et du Pôle Espoirs sur le niveau Nationale 1. On a vécu une super année avec les filles, une vraie bande de potes. Ensuite, le club a commencé à reprendre du poil de la bête pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Moi, j’ai continué avec eux encore quelques années. J’en garde un excellent souvenir !
Je n’ai pas continué plus haut ensuite tout simplement parce que mon niveau ne me le permettait pas dans un premier temps et ensuite parce que je suis une sensible des genoux aussi (rires).

Tu es arrivée ensuite au CPB Rennes, en Nationale 3. Comment es-tu arrivée ici ? Comment s’est passée ton intégration lors de cette première année ?

J’ai fait une année à Lesneven avant d’arriver au CPB Rennes, mais j’étais en alternance pour mes études entre Morlaix et Rennes. J’ai cherché un club où je pouvais m’entraîner un peu quand j’étais à Rennes la semaine. J’ai contacté les deux seuls clubs que je connaissais sur Rennes, le SGRMH et le CPB Rennes. Alan a gentiment accepté de me laisser venir m’entraîner une fois par semaine. C’est comme ça que j’ai découvert le club et j’ai ensuite décroché un emploi sur Rennes. J’ai donc fait la demande auprès d’Alan pour y prendre une licence. Franchement, je suis ravie d’avoir trouvé une équipe comme celle-ci.

Lors de ta première saison, vous avez vécu une année exceptionnelle avec le titre, la montée en Nationale 2 et surtout la Coupe de France à l’AccorHotels Arena…

Je pense que c’est l’une de mes meilleures années depuis que je fais du handball ! Principalement grâce à la Coupe de France ! Je pense que c’est aussi pour ça que nous avons fait une bonne saison cette année. On a pris énormément de plaisir à remporter cette coupe de France. J’ai attendu 25 ans pour avoir quelque chose d’aussi cool avec le sport, j’espère que mes coéquipières plus jeunes vont pouvoir revivre ça un jour. Bon après déjà une fois, c’est déjà bien en vrai ! (rires)

Un an après, quels souvenirs gardes-tu de cette journée ?

Mon tête-à-tête mémorable avec Tifenn au resto avant le match ! Le plus beau moment de ma vie !! (rires)
Et puis cette victoire avec tellement d’émotion ! Merci aux filles et Alan encore une fois pour cette journée !

Vous allez vivre une deuxième saison en Nationale 2 l’année prochaine, quelles sont les ambitions ?

Personnellement, j’aimerais beaucoup jouer le haut de tableau même voir un peu plus avec l’ambition d’une montée en Nationale 1.
Il faudra beaucoup de communication sur le terrain et en dehors. Il faut se connaître pour savoir bien jouer ensemble. Et puis bien évidemment du bon jeu ! Il faut élever son niveau pour espérer vivre à ce niveau quand on débarque de Nationale 2. De l’expérience, de la jeunesse et un peu de fougue !

Justement, que peux-tu nous dire sur la vie de ce groupe en dehors du handball ?

Le groupe vit bien, même très bien ! (rires) On a une très très bonne entente entre nous ! C’est une vraie équipe de copines et puis il y a du respect et beaucoup d’entraide ! (rires)
Chacune apporte sa petite touche dans l’équipe ! Ça va des plus folles aux plus sérieuses, mais ça permet un bel équilibre tout ça ! Les plus folles vont se reconnaître automatiquement, c’est sûr ! (rires)

Le CPB Rennes, en général, c’est vraiment un bon club ! Convivial, attachant et puis aujourd’hui, on prouve que des équipes féminines et masculines peuvent exister dans un même club à un bon niveau ! Peu de clubs sont capables de faire ça ! Je pense que c’est vraiment une belle performance. Et petite dédicace à la présidente générale du CPB Rennes, Isabelle Daniel, qui nous soutient vraiment beaucoup et qui était présente durant notre parcours en Coupe de France !

Que fais tu en dehors du handball ?

Je travaille dans un entrepôt d’agroalimentaire. Je suis gestionnaire de stock. Je travaille le matin donc je n’ai pas de soucis à concilier les deux. C’est plus en terme de fatigue où cela est compliqué de temps en temps.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

J’aimerais participer à une montée en Nationale 1 avec les filles si je le peux. Côté travail, je voudrais continuer de progresser un peu dans mon secteur de travail. J’aime bien Rennes alors pour le moment, je vais y rester.