// N1M. Gautier Morvan : « Venir au CPB Rennes est la meilleure décision que j’ai pu prendre »
Arrivé au CPB Rennes il y a 2 ans, nous partons à la découverte de Gautier Morvan, jeune ailier gauche de la Team CPB.
Tu es arrivé dans la Team CPB il y a 2 ans, quel bilan tires-tu de ces 2 années ?
Deux années riches en émotion, deux années de travail qui m’ont permis d’évoluer tant sur le plan handballistique que sur le plan humain. J’ai découvert de nouvelles personnes qui sont devenues de vrais amis. Venir au CPB Rennes est la meilleure décision que j’ai pu prendre pour l’instant.
Comment s’est déroulée ton intégration dans cette équipe ?
Franchement, l’intégration s’est faite très rapidement. Je pense avoir un caractère qui convient à cette équipe et puis avec tous ces énergumènes que compte cette équipe l’intégration a été parfaite (rires).
Dans ce groupe, on vit très bien !! On n’est plus simplement des coéquipiers, mais des vrais potes.
Comment s’est passée cette année pour toi ?
Elle a un goût d’inachevé sportivement. J’ai découvert encore un autre niveau qui est celui de la N1 « élite » et c’est totalement différent. Les équipes que l’on rencontre sont plus dures à jouer. En plus d’avoir des déplacements plus longs, il faut être tout le temps être au top pour pouvoir rivaliser sur le terrain. Côté personnel, j’ai commencé une nouvelle formation BTS en alternance qui me permet d’avoir un pied encore à l’école et un autre dans le monde professionnel.
Le covid-19 modifie notre façon de vivre et j’espère qu’on va vite trouver un moyen d’y remédier.
Que retiens tu de la performance sportive de l’équipe sur cette saison, avant l’arrivée de la crise ?
Des résultats en dents de scie, on a été capable gagner contre certaines équipes du haut de tableau et perdre contre celles moins bien classées que nous. C’est dire le niveau de cette poule. Il faut quand même retenir du positif, on a progressé sur pas mal d’aspects, même si les résultats n’étaient pas à la hauteur de nos espérances. Je suis content de cette « demie saison »
Comment vis tu cette crise sanitaire ? Tu continues de t’entretenir physiquement ?
Je suis revenu chez mes parents dans la belle campagne finistérienne où je n’ai pas à me plaindre, car j’ai un jardin et des animaux. Je suis aussi en télétravail et en cours selon les semaines d’alternance, ce qui occupe mon temps. Une fois la journée de télétravail terminée, je vais bricoler avec mon père (rires).
Pour ce qui est du physique, je me fais mes propres séances quasi tous les soirs pour rester en forme (Body goal). Le hand me manque énormément, l’envie de reprendre est grande, j’ai hâte de retrouver les copains sur le terrain (et en dehors bien sûr) donc je me prépare déjà à revenir au hand psychologiquement.
Remontons un peu le temps, comment es-tu venu au hand ?
Cela fait 14 ans cette année que je fais du hand. J’ai été habitué aux salles de hand tout petit, car j’accompagnais ma mère qui entraînait ma sœur à l’école de hand, il n’y avait donc personne pour me garder à la maison. Une passion est née grâce à ma mère. J´ai donc commencé le handball à Lesneven Le Folgoët où j’ai dans un premier temps été encadré par ma mère. Ensuite, j’ai fait mes classes auprès de Larbi Kiker qui est maintenant dans le staff du Brest Bretagne Handball (LFH). Puis en 2015, j’ai intégré en parallèle le Pôle Espoir de Cesson-Sévigné et découvert le niveau de la -18 nationale toujours avec le même club et avec comme coach Nicolas Birrien. Le pôle espoir m’a appris énormément et j’en remercie encore Mirko Perisic pour tout ce qu’il m’a apporté. Avant de rejoindre le CPB Rennes, j’ai fait 2 années en seniors dans mon club formateur.
Quand tu intègres le Pôle espoirs en 2015, tu as l’ambition de devenir professionnel ?
Oui, c’est clairement mon objectif. Quand on rentre au Pôle Espoirs, c’est le rêve de la plupart des joueurs. Mais ce rêve est dur à réaliser, alors il faut se battre et ne rien lâcher pour y parvenir. C’est d’ailleurs toujours mon rêve, faire de ma passion mon métier. Mais c’est bien beau de rêver, il faut savoir assurer ses arrières, avoir un plan B ! Je ne suis pas le parcours type d’un joueur professionnel, mais ça reste dans un coin de ma tête…
Comment se sont passé ces 3 années de Pôle Espoirs ?
Personnellement ça reste pour moi mes plus belles années. J’ai découvert l’internat, la vie en communauté et surtout des copains qui sont aujourd’hui mes meilleurs amis ; je pense tout particulièrement à Neven Goelou et Mateo Le Ruyet (mes colocs de chambre) avec qui j’ai passé des moments de joie et de peine. Ils font partie de ma famille aujourd’hui. Je ne peux pas citer tout le monde, mais une petite pensée pour mon parrain de la seconde (Léo Weber). 3 ans, c’est long à raconter, je pourrais écrire un bouquin avec tout ce que l’on a pu vivre ensemble…
Côté sportif, l’année de seconde a été assez compliquée. J’étais sur la sellette, mais ça m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses et l’année suivante a été un déclic. J’avais plus confiance en moi et le fait de jouer en seniors m’a aussi fait grandir. L’année de terminale à elle aussi été chargée : les interpôles à Lyon ou j’ai eu la chance d’être nommé capitaine puis une sélection en équipe de France de Beach Handball pour les championnats d’Europe au Monténégro, ce qui a été une superbe aventure sportive et humaine.
Quels conseils peux-tu donner à un jeune qui souhaite entrer au pôle ?
Déjà, il ne faut pas avoir peur de la quantité de travail à fournir lors des séances et ne pas avoir peur de faire des concessions. Il faut réussir à allier études et sport ce qui n’est pas une chose facile. Concrétiser les efforts fournis au pôle pour les appliquer le week-end en club. Ne pas se laisser submerger par la pression quotidienne et surtout ne pas oublier de prendre un maximum de plaisir.
Après le lycée et le Pôle, tu t’es donc dirigé vers les études supérieures ?
Oui en effet une fois le bac en poche, je me suis tourné vers la vie étudiante et j’ai commencé avec la Fac en STAPS, sans succès. Cette année, j’ai opté pour une formation en alternance avec un BTS NDRC (Négociation Digitalisation de la Relation Client). Je remercie d’ailleurs le club et surtout Franck Roussel de m’avoir mis en relation avec l’AFTEC (École) et Marlène Auger, responsable de la société Viteinscrit.
Viteinscrit permet aux associations en général et aux entreprises de faciliter la gestion de leurs événements grâce à une plateforme en ligne qui permet la création : d’événements, de formulaires d’adhésion, de billetterie et bien plus encore.
Mon objectif dans cette société est donc de conquérir de nouveaux clients pour aider au développement de la plateforme.
Quels sont tes objectifs professionnels sur l’année qui arrive et les années futures ?
Dans un premier temps, je souhaite obtenir mon BTS qui se terminera en fin d’année prochaine et après on verra de quoi l’avenir sera fait.
Tu continues l’aventure avec la Team CPB l’année prochaine, selon toi, quelles peuvent être les ambitions de l’équipe dans cette poule « Elite ?
Comme tout joueur compétiteur, on ambitionne toujours de jouer les premiers rôles. Cette nouvelle saison nous permettra de découvrir de nouvelles équipes et de nous confronter à un nouveau style de jeu. C’est un nouveau challenge qui nous attend avec déjà une « saison » d’expérience en élite qui, c’est certain, nous a beaucoup appris.
Pour terminer, que peux-tu nous dire sur ta relation avec ton binôme Gwendal Thouminot ?
Alors avec « juin » ou « joint » (peut importe l’écriture) alias Gwendal… J’ai une belle relation qu’on peut qualifier de bienveillante. Dans d’autres équipes, la concurrence peut être malsaine dans un binôme, avec Gwen, c’est tout l’inverse, on apprend l’un de l’autre et on se tire vers le haut. Je suis fier d’évoluer à ses côtés, il m’apprend énormément sur et en dehors du terrain… C’est vraiment une belle rencontre, il est devenu un vrai pote.
Ensuite, Thibaut, avec qui j’entretiens une jolie relation aussi. On est un peu bête sur certains points alors on s’entend bien sûr et en dehors du terrain (rires). Sur le jeu, il m’apprend beaucoup avec son vécu d’ancien joueur professionnel. Avec le capitaine, Jean-Baptiste Laz, nous avons une super relation. On se chambre souvent ; il me fait vraiment rigoler ce petit Jib’s ! (rires).
Avec Antoine Le Berre, alias « Barrette », arrivé comme moi il y a 2 ans au CPB Rennes et avec lequel on s’entraide pour progresser ensemble. Il est aussi mon coloc de chambre lors des déplacements où je dois dire que ses ronflements ne sont pas inaudibles ! (rires)
Je dois dire que j’entretiens une très belle relation avec les autres joueurs donc il est difficile de retenir quelques coéquipiers, car ils me font vraiment tous passer de bons moments en dehors et sur le terrain.
En revanche, j’aimerais faire un petit mot pour chacun des joueurs qui quittent le club à qui je souhaite le meilleur !! <3
Iann avec qui j’ai beaucoup rigolé tout en apprenant à être constant dans le travail sur soi-même. Paul qui a lui aussi été une oreille attentive et bienveillante avec qui j’ai pris énormément de plaisir à jouer et rigoler.
Romain Charrier, alias « Charrette », avec qui j’ai eu de supers écouteurs pour Noël qui me servent encore énormément (rires) ! C’est quelqu’un d’humble, mais mauvais perdant, mais c’est comme ça qu’on l’aime !
Enzo représente la jeunesse, la fougue et le souvenir du pôle de Cesson-Sévigné, une belle rencontre également.
Et Maxime (Derbier), qui a découvert une vraie équipe de potes et qui je pense n’a pas été déçu. Un super gars avec qui j’ai beaucoup échangé et qui m’a lui aussi donné de précieux conseils.
Une pensée affectueuse pour chacun des joueurs de la team CPB. J’ai hâte de les retrouver ainsi que le public de géniaux !
26 avril 2020