// Ecole bretonne de Handball : la formation dans le viseur
La 11ème édition de l’Ecole bretonne du Handball (EBH) s’est tenue du 23 au 25 février dernier au Cercle Paul Bert à Rennes. L’occasion pour les acteurs du Handball breton de faire le point sur les sujets chauds du moment.
Entraîneurs, dirigeants de club, arbitres, éducateurs, animateurs, élèves en formation ou encore simples licenciés… Près de 300 personnes ont participé à l’événement. Une première depuis que ce rassemblement existe, assurent les organisateurs.
« L’EBH est devenue, au fil des éditions, un temps fort de formation, d’échange et de partage de bonnes pratiques entre passionnés de hand, estime Pierre Taillé, Directeur technique de la Ligue de Bretagne de Handball (LBH). De ces rencontres naît du dynamisme. Elles permettent de renforcer le lien entre les territoires et contribuent à constituer l’identité bretonne du handball ».
Que de chemin parcouru en 11 ans
A l’origine (1ère édition en 2007 à Guingamp), cet événement constituait un moment de formation qui devait compléter le cadre imposé par la Fédération. Il a surtout été imaginé comme une occasion de débattre et d’échanger. La greffe a tout de suite pris. Depuis sa création, l’événement n’a cessé de prendre de l’ampleur jusqu’à devenir aujourd’hui un rendez-vous incontournable de la planète bretonne du Handball.
Nouveauté cette année : la participation a été élargie aux dirigeants de clubs et aux arbitres et non plus aux seuls entraîneurs comme c’était le cas dans les précédentes années. Pour l’occasion, l’événement a donc changé de nom : exit l’EBE (Ecole bretonne des entraîneurs), bonjour l’EBH ! Au programme (très varié), des plénières en alternance avec des ateliers au choix et des sessions pratiques de mise en situation. Cette année, les organisateurs ont décidé de ne pas centrer les formations sur une seule thématique.
Les participants visiblement conquis
Explication de Benjamin Chatard, responsable du développement et de la communication à la LBH* : « Nous proposons aux dirigeants bretons de travailler sur divers sujets allant de la féminisation (lire ci-dessous, ndlr) à la communication en passant par les modèles économiques des clubs ou la création d’une école d’arbitrage. L’idée est de répondre concrètement à des problématiques de club en illustrant nos propos par des témoignages de dirigeants bretons. Le partage d’expériences et de bonnes pratiques leur permettra de repartir avec des idées, des outils, des projets ! ».
Parmi les sujets également abordés : la réforme de l’arbitrage et ses conséquences pour la vie des clubs et, bien sûr, la question de la fusion de la Ligue avec les comités départementaux. « On sent que la formule plaît s’est félicité Lionel Gravé, Directeur général de la LBH, interrogé entre deux ateliers. Les retours qu’on a jusqu’à présent, autant sur l’organisation que sur le contenu des formations, sont excellents ».
FOCUS
La féminisation au cœur des débats
Alors que la France se prépare à accueillir l’Euro féminin (du 29 novembre au 16 décembre 2018), la question de la place des femmes dans le Handball a également animé les débats de cette EBH. « En Bretagne, 40% des licenciés sont des femmes, pointe Marion Le Mat, Conseillère technique territoriale de la LBH. C’est un des taux régional les plus élevés en France. Ça ne veut pas dire que la Ligue entend renoncer à ses efforts afin de promouvoir la pratique du Hand chez les filles. « On a encore beaucoup à faire notamment en ce qui concerne l’encadrement qui est aujourd’hui, principalement l’affaire des hommes ». Faut-il prévoir un afflux de licenciées dans la foulée de l’Euro des bleues ? « On peut raisonnablement penser que oui », répond Sylvie Le Vigouroux, présidente de la LBH.
* Propos rapportés dans les colonnes du site de l’Institut Formation Ouest Handball Bretagne (IFOHB)
5 mars 2018