Elise Delorme ©La Voix du Nord

Le CPB Rennes Handball est aussi un club formateur dans la filière féminine. Après Dragan Pechmalbec, nous vous proposons de découvrir Elise Delorme.

Elle a effectué ses premiers pas au CPB Rennes et va découvrir le plus haut niveau Français l’année prochaine, Elise Delorme revient pour nous sur son parcours de joueuse de handball et le monde professionnel qu’elle côtoie depuis plusieurs années.

Elise, avant toute chose, peux-tu nous dire comment tu es arrivée au handball ?

J’ai découvert le handball grâce à l’école, suite au sandball auquel j’ai participé. Un moment où je me suis vraiment amusée, c’est à ce moment que Pascal Le Cahain, qui entraînait au CPB Rennes, m’a remarquée et m’a sollicitée pour jouer en club. J’ai joué ensuite en UNSS au collège et j’ai rejoint le CPB Rennes pour la suite.

Tu es arrivée au CPB Rennes lors des premières années de la restructuration de la filière féminine, tu y as découvert le handball en compétition, qu’est ce qui ta donné envie d’aller plus haut ?

En arrivant au club, j’avais encouragé des amies de mon collège à venir avec moi, c’était donc une équipe d’amies. J’ai progressé rapidement puis j’ai découvert et développé mon côté compétiteur et celui-ci n’a fait qu’augmenter.
Le CPB Rennes, c’est une ambiance familiale, je retourne chaque année au sandball pour retrouver tout le monde et cette ambiance.

Le CPB Rennes ne pouvant pas te proposer un niveau supérieur à l’époque, tu t’es donc dirigée vers le Rennes Métropole Handball, le début de ton ascension ?

J’ai effectivement été au RMH où leur filière féminine proposait une évolution vers des niveaux plus hauts. J’ai fait toutes les catégories de U15 à l’équipe réserve (Prénationale et Nationale 3) puis ensuite avec l’équipe première en Nationale 1. Je suis passée par le Pôle Espoirs de Brest pendant les deux dernières années de lycée. J’ai continué ma progression avec le RMH en parallèle avant de voguer vers d’autres clubs.

Que retiens-tu de cette aventure au Pôle Espoirs de Brest ?

Le Pôle Espoir c’était une expérience qui m’a forgé autant sur le terrain qu’en dehors, ça a été des rencontres, et une étape importante pour la suite. Ça m’a fait découvrir la rigueur que demande le haut niveau. C’est de là que démarre mon envie de poursuivre ma progression pour aller le plus haut possible.

Justement après le RMH, tu décides de quitter ta Bretagne natale pour Octeville, parle-nous de ton parcours jusqu’à aujourd’hui ?

Je suis partie pour le club d’Octeville en Nationale 1 ou je me suis consacrée au handball, cette saison a été une saison idyllique avec une montée en Division 2. J’ai réussi a affirmer mon style de jeu et à prendre de la confiance. J’ai ensuite signé mon premier contrat pro à Aunis La Rochelle ou je suis restée deux saisons. Ces deux premières années en Division 2 où l’on m’a donné des responsabilités m’ont permis d’avoir accès à un club VAP, saint Amand les eaux cette année, cette saison qui termine prématurément mais qui finit par une monté en Ligue Butagaz Energie (Division 1 Féminine). Pour les deux saisons prochaines je serais à la JDA Dijon ou j’évoluerai pour la première fois en première division. C’est le début d’une nouvelle aventure pour moi.

Cette signature à Dijon te permet en effet d’entrer au plus haut niveau français avec un club habitué à y jouer. Comment abordes-tu ce nouveau challenge ? Quels seront tes objectifs ?

C’est un nouveau challenge que j’ai hâte de relever ! C’est une belle opportunité d’aller dans un club déjà bien installé en Ligue Butagaz Energie, je suis impatiente et contente de découvrir ce niveau. J’aurais à cœur de continuer à progresser et de m’adapter le plus rapidement possible à cette division. C’est le début d’une nouvelle étape que j’ai hâte de vivre.

Ce parcours t’a permis de découvrir le handball professionnelle et tu l’es aujourd’hui à temps plein. Qu’est-ce que cela implique d’être joueuse professionnelle ?

Ça implique du travail évidemment, c’est un style de vie où il faut de la rigueur si l’on veut progresser. C’est des entraînements chaque jour et des déplacements réguliers. Je me suis adaptée à ce mode de vie. 
C’est toujours agréable de vivre de sa passion, pour ma part c’est passé par plusieurs étapes, plusieurs villes, l’éloignement des proches pour y parvenir mais ils me soutiennent. C’est important d’être entourée pour trouver son équilibre. Je suis épanouie en tant que sportive, j’ai trouvé un rythme qui me correspond et qui me plaît.

Quel est ton meilleur et ton pire souvenir pour l’instant ?

Mon meilleur souvenir… j’en ai plusieurs évidemment (rire) c’est sûrement les différentes montées que j’ai pu vivre avec Rennes, Octeville et Saint Amand se sont toujours des moments importants que l’on retient. Et mon pire souvenir je dirais que je n’en ai pas vraiment… des moments difficiles il y en a mais ils sont vites relégués au second plan par les joies que l’ont peut vivre dans le sport.

Tu nous parlais de l’éloignement géographique avec ta famille et une vie consacrée, pour beaucoup, au handball. Est-ce difficile de quitter le cocon familial en étant jeune ? Reviens-tu régulièrement à Rennes ?

Je suis partie jeune de chez mes parents comme beaucoup de sportifs, c’est un choix que j’ai fait pour poursuivre mon petit bonhomme de chemin dans le hand et ma famille m’a toujours accompagnée la dedans. Je revenais souvent, au départ, aujourd’hui je reviens quand j’en ai l’opportunité pour voir ma famille et mes amis de Bretagne, eux viennent me voir aussi, c’est une habitude à prendre. Je reviens le plus possible à Rennes mais surtout pendant la pause durant l’été.

Pour terminer, quelles sont tes ambitions pour l’avenir ? Peut-on rêver d’un retour un jour sous tes premières couleurs ?

Mes ambitions restent dans la lignée de mon parcours, c’est-à-dire continuer de progresser en espérant de belles choses pour la suite.
Pour le moment ça n’est pas à l’ordre du jour de revenir un jour au CPB Rennes, mais l’avenir nous le dira, peut être un jour pour reformer une équipe avec mes amies bretonnes… (rires)

Elise vu par…Charline Mons

(Joueuse du CPB Rennes et amie d’Elise Delorme)

J’ai rencontré Élise sur le terrain de hand, il y a maintenant 10 ans. Le hand était alors pour elle un simple plaisir de jouer avec les copines. Puis elle a eu envie de prendre son envol, de quitter les copines. Elle a travaillé pour progresser et atteindre le plus haut niveau, et pour ne plus fermer les yeux lorsqu’elle prend un tir, elle comprendra ! (rires) Je ne sais toujours pas comment elle faisait…
Elise est une personne ambitieuse. Je suis très fière du chemin qu’elle a fait pour arriver à l’objectif qu’elle s’est donné depuis plusieurs années. 
C’est également une fille avec un grand cœur et qui, malgré son éloignement de sa Bretagne natale reste toujours très proche de sa famille et de ses amis. En dehors du handball Élise, aime les choses simples de la vie et aime profiter des bons moments accompagner de ses proches.

Elise vu par…Alicia Toublanc

(Joueuse du Brest Bretagne Handball et amie d’Elise Delorme)

Elise c’est vraiment quelqu’un qui se bat toujours pour avoir ce qu’elle veut, elle est très hargneuse. Sa volonté a toujours été de jouer en 1ère division, et elle a tout mis en œuvre pour y arriver. Dès qu’on lui disait qu’elle était trop petite, elle s’investissait encore plus pour prouver que c’était possible. En tout cas, je suis hyper heureuse qu’elle y soit arrivée et pourvu que ça dure.”