En 2004, la Team CPB décide de créer l’évènement Sandballez à Rennes. Nous sommes allés à la rencontre de Marc Fedrix, un des créateurs de l’évènement.

Marc, comment est venue l’idée de créer un sandball ?

A l’époque, nous organisions un évènement appelé le “Roazhon”. Cet évènement était une grande fête du club avec un aspect social de réunir tous les gens du club. Mais cela restait uniquement dédié aux licenciés du CPB Rennes Handball. Il fallait s’ouvrir à d’autres publics et faire découvrir notre pratique aux jeunes des quartiers ne jouant pas au handball.

Tout démarre donc en 2004 ?

Oui et cela n’a pas été simple. Quinze jours avant l’évènement, nous n’avions pas de sable. Mais un bon samaritain nous a fourni 300 tonnes de sable à la Prevalaye et nous avons pu faire 3 terrains.
Le programme était sur 7 jours avec des scolaires, l’UNSS et l’UGSEL, les jeunes licenciés et un tournoi avec des équipes professionnelles de l’ouest sur 2 jours. Il n’y avait pas encore de tournoi pour les partenaires.
L’idée de créer un sandball à Rennes, sur du sable importé, n’a pas forcément conquis tout le monde. Nous voulions vraiment créer une fête du handball bretilien.

Les années passent et le sandball grandit…

Oui, dès la deuxième année à la Bellangerais où nous avions un peu plus de terrains. Le tournoi des équipes professionnelles disparaissait pour faire place à un tournoi breton (le Tro Breizh) ouvert à tous les clubs de tout niveaux. Il était trop difficile de faire jouer les joueurs professionnels au sandball car il y avait toujours la peur de la blessure.

Ensuite, jusqu’en 2010, nous avons investit le site de Robert Launay, aux Gayeulles. Avec 8 terrains, l’évènement prenait encore plus d’ampleur. Nous avons pu créer une grande soirée iner-entreprises et un premier village santé en 2010.

En 2011, encore un changement de dimensions avec le retour à la Prevalaye et cette fois-ci avec beaucoup plus de sable. Nous avons développé l’évènement en le rendant plus attractif et professionnel tout en gardant la convivialité.

Avec 10 terrains, la capacité du site permettait d’accueillir beaucoup plus de monde en tournoi et le site en lui même un meilleur confort au niveau parking et espaces de convivialité.

Les scolaires sont aussi une grande partie de l’évènement ?

Oui en effet. Au départ, nous avons créé un projet éducatif sur une page. Mais ensuite Daniel Dutay a travaillé sur le sujet et grâce à son investissement sur ce dossier nous avons obtenu la validation de l’Académie de Rennes.
Au fur et a mesure des années, de nouvelles écoles nous rejoignaient et le tournoi devenait de plus en plus important avec une quarantaine d’écoles au total.

La création d’un village partenaires a aussi été un tremplin ?

L’idée est venu avec le développement des partenaires sur le club et le sujet de la nutrition nous interressait fortement. Avec beaucoup de partenaires, nous avons travaillé sur le sujet. Nous avons étudié le Programme National Nutrition Santé (PNNS), le bien être du joueur et un 2e projet éducatif. Nous sommes allés dans les classes de primaire pour expliquer ce qu’était la nutrition. Nous avons même lancé deux BD sur le thème.

Quel a été l’impact sur le club ?

A partir de 2001, avec Franck Roussel, nous avons commencé à développer les partenariats au club. Le club est remonté en Nationale 2 et nous avons pu avoir des aides financières.
Il y avait très peu de spectateurs et de sponsors. Le sandball a grandement aidé le club sur le plan financier et a donné un coup de boost au projet. De 2004 à 2008, nous étions déficitaires. La structuration du club est aussi liée à l’arrivée du sandball. C’était une belle image pour les partenaires.

Cela a aussi permis de trouver de nouveaux bénévoles ?

Les jeunes formés au club donnaient un gros coup de main. Nous avions entre 50 et 100 personnes les premières années. Il y avait beaucoup de jeunes de d’autres clubs ou de STAPS qui venaient nous aider.
Les gens viennent toujours avec plaisir au sandball. La progression du sandball a extériorisé les bénévoles.
Le sandball doit nous permettre de former plus de gens pour le bénévolat et aider le club, notamment chez les jeunes entre 15 et 20 ans où il est encore parfois compliqué de les mobiliser.

L’arrivée du Beach Park pourra permettre encore d’aller plus loin ?

Le Beach Park est une formidable opportunité pour le club. Nous pouvons encore changer de dimension et passer un nouveau cap. C’est un parc d’activité qui fera rayonner le club et la ville sur le plan national voir international et sur tous les sports. Nous devons prendre en main le développement de cet espace.