Au CPB Rennes Handball depuis le plus jeune âge, Cassandre Gouin, ailière gauche, joue aujourd’hui en seniors avec la Nationale 3. Avant le match face à Lanester (samedi 20h45), elle revient avec nous sur le début de saison collectif et sur son intégration dans l’équipe.

Après une trêve durant les fêtes de noël, l’équipe s’est imposée pour son premier match de l’année 2018. Cette victoire à Plouvorn vous donne encore un peu plus d’air au classement ?

Pour ma part, je n’ai pas pu assurer le déplacement, car j’étais blessée, mais je croyais en elles. Je savais qu’elles seraient motivées pour bien commencer l’année, et c’est ce qui s’est passé. Les filles n’ont rien lâché et se sont battus jusqu’au bout pour ne pas se faire repasser devant. Je suis fière d’elles et forcément cela nous fait prendre un bol d’air dans le classement puisqu’on garde notre 6e place.

L’équipe a mis un peu de temps à se mettre en marche en début de saison, on sent que maintenant vous êtes lancées et bien en place ?

Oui, c’est vrai qu’au début, on a eu du mal, on aurait dû gagner des matchs comme celui contre Guidel. On ne se connaissait pas et on ne savait pas jouer ensemble, chacune faisait son jeu. On a alors beaucoup travaillé aux entraînements afin de mettre plus d’activités dans notre jeu et ça a payé puisque maintenant, on arrive à obtenir des victoires. Pour nous, les jeunes, le fait d’arriver dans une équipe de senior te freine un peu au début et tu n’oses pas faire des choses que tu pouvais faire avant. Tu es un peu timide sur le terrain, tu n’arrives pas à te décoincer donc tu n’apportes pas tellement à l’équipe. Mais après plusieurs semaines, on a chacune pris nos marques avec cette nouvelle équipe et on arrive à mieux se battre pour obtenir la victoire.

Tu étais en U18 l’année dernière, comment s’est passée votre intégration dans cette équipe ?

Je pense que l’année en U18 a été ma plus belle année, car j’avais aussi toutes mes copines dans l’équipe, on connaissait le jeu de chacune par cœur. On savait jouer ensemble, on se comprenait toutes. Au début, l’intégration dans cette nouvelle équipe a été légèrement difficile, car on savait que l’on quittait toutes nos petites 2000 et 2001, même si on s’entraîne encore avec elles, on savait que ça allait être différent. On était heureuse d’arriver en seniors, mais on avait du mal à admettre de perdre notre groupe de U18. Malgré notre timidité, on a réussi à se lâcher avec le temps et l’intégration a fini par se faire. On s’entend bien avec les seniors, on a été très bien accueillis.

Après de bons parcours en jeune, vous êtes arrivées en Nationale 3, que peux-tu nous dire sur ce niveau ?

Il y a quand même un grand pas entre la U18 et la N3. Les coups, le physique des joueuses est beaucoup plus important que les jeunes de -18. Moi par exemple avec mes 1m59, je peux facilement me faire bouger par une adversaire. En N3, il y a aussi eu un peu de frustration pour les jeunes, car c’est vrai que le niveau reste beaucoup plus élevé, il faut se battre un peu plus pour obtenir la victoire. Depuis que j’ai commencé le handball au CPB Rennes, je pense qu’il y a dû avoir maximum 6 matchs en jeune où il a fallu vraiment se battre pour obtenir la victoire. On était toujours dans le haut de tableau en réussissant même une année à remporter 22 victoires sur 22 matchs. Donc c’est sûr que maintenant en N3 ça change même si on ne perd pas espoir et on espère remonter encore un peu en place de classement.

En terminant dans les 8 premiers, vous aurez la possibilité de monter en N2, cela impliquera beaucoup plus de rigueur ?

Oui forcément ça impliquera énormément de rigueur. Ce serait aussi une première pour le club, comme la monté en N3 cette année. Ce serait une façon aussi de faire un peu plus parler du club, de la section féminine et de montrer qu’il n’y a pas que les garçons qui y arrive.

Après avoir eu ton Bac l’année dernière, tu es maintenant en études supérieures, que fais-tu comme études ? Comment gères-tu l’association hand et cours ?

Après avoir eu mon bac, je suis partie à la fac en Science de l’éducation à Rennes II. J’arrive quand même à bien gérer mon emploi du temps entre les cours et le Hand, mais les cours restent quand même ma priorité. Quand j’ai trop de travail, je demande à être dispensée de l’entraînement pour réviser comme il le faut. Même si ça reste assez rare, car la FAC, c’est plutôt tranquille puisque l’emploi du temps reste assez léger, je n’ai par exemple jamais cours l’après-midi ou alors c’est rare